Je vous propose une année d'écoutes
musicales pour vos élèves.
- Dans un premier temps, les laisser
écouter seulement (pas de vidéo,
juste le son) 1 à 2 minutes du
morceau musical.
- Poser des questions sur ce qu'ils
ont entendu (voix, instruments, rythme,
...)
- Donner des précisions techniques,
le titre du morceau et le replacer dans
le temps, dans son histoire.
- Les laisser écouter le morceau
en entier tout en regardant la vidéo.
- Recueillir leurs impressions.
Faire une écoute musicale en
début de journée permet
d'introduire les activités de
la journée dans un climat apaisé.
Pour accueillir les élèves
le jours de la rentrée
For a few dollars more
Et pour quelques dollars de plus
Ennio Morricone
PÉRIODE 1 : LA VOIX
La voix est un
instrument de musique : elle est à
ce titre considérée le
plus ancien des instruments de musique.
La production du son vocal, ou phonation,
est obtenue par l'envoi d'air à
travers deux cordes vocales en vibration,
situées dans le larynx, puis
par amplification et résonance
grâce aux différents «
organes résonateurs »,
comme la cage thoracique, le pharynx,
la cavité buccale ou les fosses
nasales.
Semaine
1
Air de la reine de la nuit
La flûte enchantée
Mozart
La tessiture désigne
l’étendue des notes que
peut atteindre un chanteur tout en restant
juste. Chez les femmes et les enfants,
il existe trois catégories vocales
principales : - les sopranos qui
correspondent à la tessiture
la plus aiguë des voix féminines
- les mezzo-sopranos, à la tessiture
moyenne
- les contraltos – ou altos –
voix les plus graves.
Dans cet extrait, une
voix de femme soprano chante en allemand,
vocalise sur a et o et reproduit les
différentes émotions du
personnage (colère, douceur,
injonction) ; la mélodie est
vive et rythmée.
Le personnage de la Reine de la nuit
est interprétée par une
soprano colorature : la plus aiguë
des voix de femmes.
Semaine
2
Boris Christoff
Les bateliers de la Volga
Chez les hommes, on distingue
quatre tessitures : - Les basses.
- Les barytons. La tessiture la plus
courante chez l’homme.
- Les ténors. Correspond à
la voix de tête masculine.
- Les contre-ténors. Notes plus
aiguës, cette catégorie
est la plus rare chez les hommes.
Les basses représentent la tessiture
la plus grave de tous les registres,
exclusivement masculine. Se distinguent
principalement la voix de basse chantante
et la basse profonde.
La basse chantante comporte une suavité
due à sa souplesse et à
sa présence dans les aigus.
La basse profonde, aussi appelée
basse noble ou basse Nivette, atteint
les notes les plus graves avec une profondeur
propre à certains personnages
âgés, ou au caractère
solennel. C'est une tessiture assez
rare, plus fréquente chez les
chanteurs slaves comme Boris Christoff.
Semaine
3
Bobby McFerrin
Don't Worry, Be Happy
Don't Worry, Be Happy (Ne t'inquiète
pas, sois heureux) est une des chansons
les plus connues de Bobby McFerrin.
Il s'agit de la première chanson
a cappella (sans instruments de musique)
à atteindre la première
place du Billboard Hot 100 (classement
hebdomadaire des 100 chansons les plus
populaires aux États-Unis), position
conservée pendant deux semaines
durant le mois de septembre 1988. Elle
a reçu le Grammy Award de la
chanson de l'année.
La technique vocale de
Bobby McFerrin consiste à utiliser
au maximum les capacités de son
micro : Il l'éloigne pour diminuer
les aigus et le gain et le rapproche
quand il utilise des rythmes nécessitant
des basses. C'est donc un va-et-vient
continu, simulant des échos avec
son larynx, des décrescendos
brusques qui imitent le potentiel des
instruments.
Le clip vidéo issu
de cette chanson inclut la présence
de Robin Williams et Bill Irwin en plus
de celle de Bobby McFerrin.
Semaine
4
Golden Gate Quartet
Stormy Weather
The Golden Gate Quartet* est un ensemble
vocal américain de gospel. Le
groupe a été fondé
en 1934 par quatre étudiants
à Norfolk aux États-Unis.
Son répertoire a cappella, très
ouvert, est composé de negro
spirituals, de gospels, de chansons
populaires comprenant des imitations
d'instruments à vent comme la
trompette (ce que l'on peut entendre
dans ce morceau datant de 1939).
(*) Un quartette ne
signifie pas quatre chanteurs mais quatre
voix : soliste (lend vocal), ténor,
baryton, basse; le soliste doublant
souvent dans les ensembles une des autres
voix. Aussi n’est-il pas rare
d’entendre des quartettes vocaux
qui comprennent cinq, voire six, sept
ou même huit chanteurs !
Semaine
5
MEI GLUCK IS A HÜTTERL "Mon
bonheur, c'est mon chalet"
Yodel - Tyrol (Autriche)
Le yodel est une technique de chant,
pratiquée principalement en Allemagne,
Autriche et dans les Alpes, qui consiste
à passer rapidement de la voix
de poitrine à la voix de tête,
qui alterne donc la contraction normale
et l'absence de contraction normale
des cordes vocales. Ce chant traditionnel
du Tyrol (Autriche), accompagné
à la cithare-harpe, met bien
en valeur le passage de la voix de poitrine
à la voix de tête.
Semaine
6
CHANT À VOIX CHUCHOTÉE
DU BURUNDI
Le chant procède
d'une technique vocale que l'on pourrait
qualifier de "chanté-chuchoté",
et qui se pratique dans de nombreuses
régions du Burundi (Afrique).
L'instrument d'accompagnement est une
cithare inanga, sorte de cithare sur
cuvette (voir photo) dont joue le chanteur
lui-même. Cette manière
de chanter permettrait d'obtenir un
bon équilibre dans l'association
de la voix et de la cithare inanga.
Ce chant est un chant de louanges à
un bienfaiteur.
Semaine
7
Le Khoomii ou chant de gorge mongol
Le « khoomii » ou chant
de gorge est un type de chant diphonique
ancestral qui consiste à reproduire
des sons naturels comme l'écoulement
de l'eau, le souffle du vent, l'écho
des montagnes, le grondement du tonnerre,
le chant des oiseaux, etc. Un chant
diphonique se caractérise par
une technique vocale qui permet de produire
plusieurs notes simultanément
au moyen d'un seul organe vocal en combinant
divers types de voix et divers positionnement
de langue ou des lèvres. Ainsi,
l'interprète utilise sa gorge
pour émettre un bourdon continu
et profond, tandis qu'en se servant
de sa langue pour contrôler l'air
soufflé, il parvient à
moduler la résonance en harmoniques
plus aiguës.
PÉRIODE 2 : LES PERCUSSIONS
Un instrument
de percussion — souvent appelé
simplement percussion, au féminin
— est un instrument de musique
dont l'émission sonore résulte
de la frappe ou du grattage d'une membrane
ou d'un matériau résonnant.
Les instruments de percussion ont probablement
constitué les tout premiers instruments
de musique et font partie intégrante
de la plupart des genres musicaux. On
les trouve en effet depuis la musique
traditionnelle jusqu'à la musique
classique.
Semaine
1
Groove Onkel
Le groupe Groove Onkel
a été créé
par Joachim Dölker dans le cadre
de son enseignement de la batterie,
des percussions et du rhythm'n groove
à l'Institut für Musik d'Osnabruck,
en Allemagne, en 2011 avec 7 de ses
étudiants. Cette prestation
de rue débute avec des percussions
corporelles : le corps humain est l'instrument
de percussion par excellence, à
la fois membranophone, cordophone et
idiophone. Les percussions utilisées
sont des poubelles et des objets tels
que des cartons, objets du quotidien,
noix de coco,...
Semaine
2
Tambours royaux ingoma - Burundi
Instrument symbolisant,
le pouvoir, le tambour ingoma n’était
utilisé, dans le passé,
qu’à la cour du roi ou
dans les grandes chefferies. Un groupe
de tambourinaires était attaché
à la personne du roi, le suivant
dans ses déplacements à
l’intérieur du pays, participant
aux fêtes traditionnelles auxquelles
il assistait (fête des semailles
notamment), ou intervenant à
certains moments de la journée
royale- au réveil par exemple.
Le privilège de battre le tambour
se transmettait de père en fils.
Aujourd’hui, les tambourinaires
continuent de se manifester à
l’occasion de festivités
diverses.
Un groupe d’une vingtaine de tambourinaires
placés en demi-cercle commencent
à jouer après les appels
lancés par leur chef. Les tambourinaires
viennent alors se placer à tour
de rôle devant le tambour central,
qu’ils battent en dansant, tandis
que chacun des autres musiciens continue
de jouer de son propre tambour. Les
déclamations du musicien-danseur
principal sont des louanges à
l’autorité présente,
dans l’espoir d’obtenir,
au nom du groupe, une gratification
(une vache par exemple).
Le groupe joue habituellement jusqu’à
ce que chaque tambourinaire ait eu le
temps de se manifester en soliste.
Semaine
3
Kodo – Tambours japonais
Le wadaiko (littéralement
« tambour japonais ») est
un art de jouer du tambour au Japon
associé depuis longtemps à
son histoire.
La pratique du wadaiko fait appel à
un travail corporel exigeant demandé
dans la pratique des arts martiaux :
le « bon son » demande un
ancrage et une stabilité du bassin.
En ce sens, le wadaiko peut être
considéré, selon les sensibilités,
comme une musique, un art martial, une
méditation ou une danse.
Semaine
4
Top Secret Drum Corps
Le Top Secret Drum Corps
est un groupe de percussions originaire
de la ville de Bâle, en Suisse.
Composé de vingt-cinq joueurs
de tambour, ce corps non militaire est
devenu célèbre grâce
à sa prestation à l'Edinburgh
Military Tattoo en 2003.
Semaine
5
Akutuk : percussions d'eau
Originaire du Cameroun,
l’Akutuk est une technique de
percussions aquatiques à mains
nues qui se transmet entre femmes de
génération en génération.
Semaine
6
Hang Massive : Once again
Le hang est un instrument
de musique acoustique de la famille
des idiophones inventé par Felix
Rohner et Sabina Schärer à
Berne en Suisse en 2000. Hang Massive
est un groupe composé de deux
musiciens jouant du hang : le Britannique
Danny Cudd et le Suédois Markus
Johansson (dit Markus Offbeat).
Ils jouent ensemble depuis 2010 et ont
acquis une notoriété mondiale
en jouant dans plus de vingt pays depuis
la création de leur ensemble.
PÉRIODE 3 : LA MUSIQUE
À TRAVERS LE TEMPS
Semaine
1 La musique antique et médiévale
(-VI – 1400)
A partir du 11ème
siècle des musiciens parcourent
le pays. Ils portent différents
noms selon les régions : les
trouvères au
nord de la Loire, qui s'exprimaient
en langue d'oïl, troubadours
au sud de la Loire, qui s'exprimaient
en langue d'oc. Ils s’accompagnent
de petits instruments faciles à
transporter comme le luth, la flûte
ou le tambourin.
Les thèmes les plus fréquents
dans leurs chansons sont l'amour d’un
Seigneur pour une dame inaccessible
ou les exploits guerriers.
Semaine
2
La musique de la Renaissance
La musique de la Renaissance
débute vers 1520 pour se finir
en 1650 avec l'avènement de la
musique baroque. C'est notamment durant
cette époque que la polyphonie
(combinaison de plusieurs voix ou parties
mélodiques, dans une composition
musicale) trouve son apogée.
Clément Janequin est un compositeur
français (né à
Châtellerault vers 1485 et mort
à Paris entre janvier et avril
1558), connu pour les nombreuses chansons
polyphoniques qu’il a composées.
Dans ce morceau, "La guerre",
c'est la victoire de François
1er à Marignan en 1515 qui est
célébrée.
Semaine
3
La musique baroque
La musique baroque débute
en Italie avec Monteverdi. La musique
instrumentale se développe et
devient autonome : elle ne se contente
plus d'accompagner le chant.
C'est également
durant cette période que des
formes musicales , comme le concerto,
apparaissent. Dans un concerto, un,
ou plusieurs, soliste(s) joue(nt) le
thème principal, tout en étant
accompagné par l'orchestre, qui
est chargé de le mettre en valeur.
Semaine
4
Le classisisme
En musique, le classicisme
est la seconde moitié du XVIIIème
siècle. Au milieu du XVIIIe siècle,
à la mort de Jean Sébastien
Bach, un tournant important s'établit.
L'harmonie (écriture verticale
: lignes d'accords) s'impose sur le
contrepoint (écriture horizontale
: lignes mélodiques). La composition
devient plus libre, le style et les
émotions de l'artiste apparaissent
dans la musique des artistes : le classicisme
est comme une transition entre le baroque
et le romantisme. Le piano, l'orchestre
symphonique et le quatuor à cordes
voient progressivement le jour.
La Sérénade
no 13 pour cordes en sol majeur ou Une
petite musique de nuit K. 525 (Eine
kleine Nachtmusik, en allemand) est
une sérénade en sol majeur
pour quintette à cordes composée
par Mozart en 1787. Le premier mouvement
joyeux de cette dernière sérénade
du compositeur est un des grands œuvres
les plus célèbres de l'histoire
de la musique classique.
Semaine
5
Le romantisme
En musique, le romantisme
désigne le type de musique qui
domine du début du XIXe jusqu'au
début du XXe siècle
La musique romantique vise à
bouleverser l'émotion. Dès
la fin de la période classique,
les instruments changent, le piano (forte)
remplace le clavecin, l'orchestration
devient de plus en plus élaborée,
certains instruments, comme le cor,
se développent et les sonorités
deviennent plus « colorées
».
Liebestraum est sans doute
l’œuvre de Franz Liszt la
plus célèbre. Elle est
inspirée d'un Lied sur un poème
de Ferdinand Freiligrath, "O Lieb,
so lang du lieben kannst", "O
aime, tant que tu peux aimer".
Comme il le fait très souvent,
Liszt va revenir sur la partition, et
la transformer en une pièce pour
piano, un Nocturne qu'il va intituler
Liebestraum : Rêve d'amour, une
œuvre qui chante l'amour mais qui
dépasse tout ce qu'il aurait
pu dire avec des mots. On peut supposer
que Liszt fait ici référence
à sa situation amoureuse difficile
avec Marie d'Agoult, qu'il a rencontrée
en 1832 .
En octobre 1839, Marie d’Agoult
et le compositeur sont contraints de
vivre leur amour à distance.
Marie s’installe en France, tandis
que Franz se dirige vers Vienne, d'où
il va commencer une carrière
de virtuose qui se terminera en 1847.
Semaine
6
La musique moderne
La musique moderne est
celle de la fin du XIXe siècle
vers 1870 jusqu’à la Seconde
Guerre mondiale. L’époque
moderne est caractérisée
par l’ère du développement
de tout genre y compris dans les domaines
techniques et artistiques de la musique.
Le monde de la musique profite de cet
élan et utilise les progrès
technologiques de l’époque
en faveur de son développement.
Igor Fiodorovitch Stravinsky,
né le 17 juin 1882 à Oranienbaum
en Russie et mort le 6 avril 1971 à
New York aux États-Unis, est
un compositeur, chef d'orchestre et
pianiste russe de musique moderne, considéré
comme l'un des compositeurs les plus
influents du XXe siècle. Le Rossignol
est un opéra en trois actes composé
par Igor Stravinsky sur un livret du
compositeur et de Stepan Mitoussov d'après
le conte d'Andersen Le Rossignol et
l'Empereur de Chine.
Semaine
7
La musique contemporaine
La musique contemporaine
représente les différents
courants de musique savante apparus
après la fin de la Seconde Guerre
mondiale. D'un point de vue strictement
technique, on peut assimiler la naissance
de la musique contemporaine avec l'éclatement
du système tonal (c'est-à-dire
la hiérarchisation des notes
de la gamme, et tout ce qui en découle
: harmonie, modulations...). La musique
contemporaine bénéficie
également des techniques électriques,
électro-acoustiques puis informatiques.
Pierre Boulez, né
le 26 mars 1925 à Montbrison
et mort le 5 janvier 2016 à Baden-Baden,
est un compositeur et chef d'orchestre
français.
PÉRIODES 4 et 5 : CHANTS
ET DANSES DU MONDE
Semaine
1 Le flamenco - Espagne
L'origine du flamenco
est aujourd'hui encore un mystère.
Cependant, la tradition de cet art s'est
construite en Andalousie, au sud de
l'Espagne. À présent répandu
à travers le monde, le flamenco
a été labellisé
en 2010 «patrimoine culturel immatériel
de l'humanité».
Le flamenco est une expression
artistique et populaire de tradition
orale articulée autour du chant,
de la danse, de la guitare, et parfois,
d’une base rythmique (percussions).
Toute la richesse de cet art provient
de sa variété de styles
(palos), dont les caractéristiques
sont perceptibles dans les cycles rythmiques
et les chants.
Semaine
2 Le fado - Portugal
Le fado est un genre
musical portugais, constitué
de chants populaires au thème
mélancolique accompagné
d'instruments à cordes pincées.
Le chanteur de fado ou fadiste (fadista)
exploite en général des
thèmes récurrents : la
saudade, l’amour inaccompli, la
jalousie, la nostalgie des morts et
du passé, la difficulté
à vivre, le chagrin, l’exil…
Ce chant fut d'abord chanté dans
les quartiers populaires avant d'atteindre
la bourgeoisie.
«Sodade» est
une chanson de 1992, interprétée
au Grand Rex (Paris), en avril 2004
par Césaria Evora: Le terme
« Sodade » est un mot de
créole capverdien. Il vient de
«saudade», qui est réputé
comme l’un des mots portugais
les plus difficiles à traduire.
Le terme exprimerait une « tristesse
empreinte de nostalgie, quand une personne
se sent dépossédée
de son passé ». La
chanson parle d’une séparation
entre deux êtres qui s’aiment.
L’un est resté au Cap-Vert
(São Nicolau, dans la chanson,
est l’une des îles du Cap-Vert)
et l’autre est parti pour São
Tomé e Principe. São
Tomé est, comme le Cap-Vert,
une ancienne colonie portugaise. C’est
un archipel situé en face du
Gabon. Jusqu’au début des
années 70, de nombreux Cap-Verdiens
se sont exilés à Sao Tomé
pour échapper aux difficultés
politiques et économiques de
leur pays. L’exil était
parfois volontaire, parfois forcé.
Semaine
3 Angklung - Indonésie
L'angklung est un instrument
de musique indonésien en bambou,
dont la sonorité est sans équivalent
dans le monde entier. Chaque angklung
ne peut produire qu'une seul son, ce
qui le destine à un travail de
groupe sans soliste.
Le pays Sunda est encore
très attaché aux évocations
nocturnes, telle cette "Ronde de
nuit" (Rondo malam). Chaque angklung
joue son propre rythme.
Semaine
4 Le didgeridoo - Australie
Au départ le didgeridoo
est un tronc d’eucalyptus naturellement
creusé par les termites et qui
vient des Aborigènes d'Australie.
On ne connaît pas l’âge
du didgeridoo avec précision
mais c'est orobablement plusieurs milliers
d'annnées avant J-C … Pour
les Aborigènes il est là
depuis la nuit des temps. Le didgeridoo
est unanimement reconnu comme un des
plus vieil instrument à vent
au monde encore joué de nos jours.
Les Aborigènes ont su préserver
et transmettre cette connaissance.
Le didgeridoo est un instrument qui
a la particularité de n’avoir
qu’une seule note. Il existe donc
des didgeridoos en mi, en do, en ré.
Ainsi à la différence
du violon par exemple, où le
musicien varie ses notes, le joueur
de didgeridoo s’appuie sur un
unique bourdon (une seule note) pour
en extraire les harmoniques naturelles,
ce qui le rend très proche de
la guimbarde et du chant diphonique.
Le didgeridoo n’a pas de piston,
pas de cordes, pas de trous, pas d’anches…
Cette simplicité tient d’une
raison tout simple et évidente,
si évidente qu’on ne le
voit pas : le corps est l’instrument,
le didgeridoo est l’amplificateur.
Semaine
5 Danse traditionnelle - Thaïlande
La danse est une forme
d’expression très importante
en Thaïlande. Elle se pratique
depuis des centaines d’années
et a contribué largement à
façonner l’identité
culturelle du pays. Même si elle
se veut aujourd’hui moins prodigieuse
qu’elle ne l’était
dans les cours royales, la danse fait
toujours partie intégrante du
patrimoine thaïlandais.
Pratique ancestrale, la
danse traditionnelle thaïlandaise
est née il y a plus de 500 ans
à l’époque du puissant
royaume de Siam. A l’origine,
la danse thaïlandaise se distinguait
en deux catégories : la danse
classique et le folklorique. La première
était destinée à
la cour royale et la seconde, aux paysans
puisqu’à travers cet art,
se racontait le quotidien des cultivateurs.
Quoiqu’il en soit, les danses
traditionnelles thaïlandaises ne
se pratiquent pas n’importe comment.
Ce sont des enchainements de mouvements
qui ont tous un sens et une signification.
Au total, on distingue six types de
danses : le khon et le lakhon, les deux
principaux, mais aussi le li-khe, le
ram wong, la marionnette fantôme
et le lakhon lek.
A l’inverse du Khon,
la danse Lakhon se pratique principalement
par les femmes, comme dans cette vidéo.
C’est une danse qui requiert le
haut du corps puisqu’elle se pratique
surtout avec les mains donc chaque mouvement
possède une signification bien
précise. À travers cette
danse traditionnelle, des histoires
sont contées et contribuent à
créer une sorte de pièce
de théâtre des plus folkloriques.
Semaine
6 Musique traditionnelle des Andes -
Bolivie
Dans les Andes, les mélodies
sont marquées par le son de la
zampoña (flûte de pan),
du charango (petite guitare à
10 cordes aux notes aiguës, particulièrement
typique de la région de Potosi
mais répandue dans toute la Cordillère
des Andes) et du kena (flûte à
bec andin) .
Semaine
7 Danse du soleil - Amérindiens
La cérémonie
de la danse « en regardant le
soleil » appelée bien souvent,
à tort, la danse du soleil est
un rituel religieux pratiqué
par plusieurs tribus amérindiennes
d'Amérique du Nord. C’est
l'un des rites les plus importants et
les plus spectaculaires chez les Indiens
des Plaines. Elle a lieu une fois
par an pendant le solstice d'été,
durant la pleine lune, de fin juin ou
début juillet. La célébration
pouvait durer quatre à huit jours.
Elle entend représenter
symboliquement la continuité
qui existe entre la vie et la mort et
affirmer que la mort n'était
pas une fin mais le début d'un
nouveau cycle. Chaque tribu pratique
ses propres rituels et ses propres danses,
mais ces cérémonies possèdent
de nombreux traits communs, comme la
danse, les chants, les prières,
le tambour, les visions, le jeûne
et dans certains cas, l'auto-mutilation
de la poitrine ou du dos.
Semaine
8 Sirtaki - Grèce
Le sirtaki n'est pas une
danse authentiquement traditionnelle
: il fut créé en 1964
par Jean Vassilis (alias Jacques Suissa)
qui en élabora la chorégraphie
complète. Les mouvements du Sirtaki
sont exécutés sur trois
rythmes distincts : Hassapiko lent,
Hassapiko rapide et Rhassapo-serviko.
La danse Hasápikos (qui veut
dire la danse du boucher) est une danse
traditionnelle des Grecs de Constantinople.
Eddie Barclay et Jean
Vassilis baptisèrent la danse
« Sirtaki » lors de la nuit
du sirtaki au festival du cinéma
à Cannes en 1965. Le sirtaki
a atteint son apogée avec la
musique d'accompagnement de Míkis
Theodorákis, dans le célèbre
film de Michael Cacoyannis Zorba le
Grec.
Les pas esquissés
dans la scène finale du film
furent supervisés par le chorégraphe
Giórgos Proviás. D'après
l'attachée de presse Yanou Collart,
le scénario prévoyait
bien une danse traditionnelle, mais
il en fut autrement en raison de la
blessure de l'acteur Anthony Quinn,
qui ne pouvait en exécuter correctement
les pas. À la sortie du film,
Jean Vassilis rebaptisé «
Monsieur Sirtaki » promut le film
Zorba Le Grec dans toute la France,
inculqua cette danse éblouissante
de folklore sur des modulations inédites
aux plus grandes célébrités
de l'époque et rendit le sirtaki
célèbre dans le monde
entier.
Le mot sirtáki est un diminutif
du grec syrtos, désignant un
groupe traditionnel de danses grecques
avec un style particulier opposé
au Pidikhtós, qui favorise le
style sauté ou avec des rebonds.
Malgré cela, le sirtáki
incorpore aussi bien le syrtos (lent)
que le pidikhtós (rapide).
Une caractéristique notable de
cette musique est son tempo qui s'accélère
progressivement, le rythme passant de
4/4 à 2/4. Les pas, lents et
près du sol au début,
deviennent plus légers et plus
sautés.
Le sirtáki se danse
en cercle ouvert ou en ligne, les mains
sur les épaules des voisins.
La formation en ligne est plus traditionnelle.