Ecoutes musicales

 

Je vous propose une année d'écoutes musicales pour vos élèves.

- Dans un premier temps, les laisser écouter seulement (pas de vidéo, juste le son) 1 à 2 minutes du morceau musical.

- Poser des questions sur ce qu'ils ont entendu (voix, instruments, rythme, ...)

- Donner des précisions techniques, le titre du morceau et le replacer dans le temps, dans son histoire.

- Les laisser écouter le morceau en entier tout en regardant la vidéo.

- Recueillir leurs impressions.

Faire une écoute musicale en début de journée permet d'introduire les activités de la journée dans un climat apaisé.

 

Pour accueillir les élèves le jours de la rentrée
For a few dollars more
Et pour quelques dollars de plus
Ennio Morricone




PÉRIODE 1 : LA VOIX


La voix est un instrument de musique : elle est à ce titre considérée le plus ancien des instruments de musique. La production du son vocal, ou phonation, est obtenue par l'envoi d'air à travers deux cordes vocales en vibration, situées dans le larynx, puis par amplification et résonance grâce aux différents « organes résonateurs », comme la cage thoracique, le pharynx, la cavité buccale ou les fosses nasales.

Semaine 1
Air de la reine de la nuit
La flûte enchantée
Mozart


La tessiture désigne l’étendue des notes que peut atteindre un chanteur tout en restant juste. Chez les femmes et les enfants, il existe trois catégories vocales principales :
- les sopranos qui correspondent à la tessiture la plus aiguë des voix féminines
- les mezzo-sopranos, à la tessiture moyenne
- les contraltos – ou altos – voix les plus graves.

Dans cet extrait, une voix de femme soprano chante en allemand, vocalise sur a et o et reproduit les différentes émotions du personnage (colère, douceur, injonction) ; la mélodie est vive et rythmée.
Le personnage de la Reine de la nuit est interprétée par une soprano colorature : la plus aiguë des voix de femmes.

Semaine 2
Boris Christoff
Les bateliers de la Volga


Chez les hommes, on distingue quatre tessitures :
- Les basses.
- Les barytons. La tessiture la plus courante chez l’homme.
- Les ténors. Correspond à la voix de tête masculine.
- Les contre-ténors. Notes plus aiguës, cette catégorie est la plus rare chez les hommes.

Les basses représentent la tessiture la plus grave de tous les registres, exclusivement masculine. Se distinguent principalement la voix de basse chantante et la basse profonde.
La basse chantante comporte une suavité due à sa souplesse et à sa présence dans les aigus.
La basse profonde, aussi appelée basse noble ou basse Nivette, atteint les notes les plus graves avec une profondeur propre à certains personnages âgés, ou au caractère solennel. C'est une tessiture assez rare, plus fréquente chez les chanteurs slaves comme Boris Christoff.

Semaine 3
Bobby McFerrin
Don't Worry, Be Happy


Don't Worry, Be Happy (Ne t'inquiète pas, sois heureux) est une des chansons les plus connues de Bobby McFerrin. Il s'agit de la première chanson a cappella (sans instruments de musique) à atteindre la première place du Billboard Hot 100 (classement hebdomadaire des 100 chansons les plus populaires aux États-Unis), position conservée pendant deux semaines durant le mois de septembre 1988. Elle a reçu le Grammy Award de la chanson de l'année.

La technique vocale de Bobby McFerrin consiste à utiliser au maximum les capacités de son micro : Il l'éloigne pour diminuer les aigus et le gain et le rapproche quand il utilise des rythmes nécessitant des basses. C'est donc un va-et-vient continu, simulant des échos avec son larynx, des décrescendos brusques qui imitent le potentiel des instruments.

Le clip vidéo issu de cette chanson inclut la présence de Robin Williams et Bill Irwin en plus de celle de Bobby McFerrin.

Semaine 4
Golden Gate Quartet
Stormy Weather


The Golden Gate Quartet* est un ensemble vocal américain de gospel. Le groupe a été fondé en 1934 par quatre étudiants à Norfolk aux États-Unis. Son répertoire a cappella, très ouvert, est composé de negro spirituals, de gospels, de chansons populaires comprenant des imitations d'instruments à vent comme la trompette (ce que l'on peut entendre dans ce morceau datant de 1939).

(*) Un quartette ne signifie pas quatre chanteurs mais quatre voix : soliste (lend vocal), ténor, baryton, basse; le soliste doublant souvent dans les ensembles une des autres voix. Aussi n’est-il pas rare d’entendre des quartettes vocaux qui comprennent cinq, voire six, sept ou même huit chanteurs !

Semaine 5
MEI GLUCK IS A HÜTTERL
"Mon bonheur, c'est mon chalet"
Yodel - Tyrol
(Autriche)


Le yodel est une technique de chant, pratiquée principalement en Allemagne, Autriche et dans les Alpes, qui consiste à passer rapidement de la voix de poitrine à la voix de tête, qui alterne donc la contraction normale et l'absence de contraction normale des cordes vocales. Ce chant traditionnel du Tyrol (Autriche), accompagné à la cithare-harpe, met bien en valeur le passage de la voix de poitrine à la voix de tête.

 

Semaine 6
CHANT À VOIX CHUCHOTÉE DU BURUNDI

Le chant procède d'une technique vocale que l'on pourrait qualifier de "chanté-chuchoté", et qui se pratique dans de nombreuses régions du Burundi (Afrique). L'instrument d'accompagnement est une cithare inanga, sorte de cithare sur cuvette (voir photo) dont joue le chanteur lui-même. Cette manière de chanter permettrait d'obtenir un bon équilibre dans l'association de la voix et de la cithare inanga. Ce chant est un chant de louanges à un bienfaiteur.

Semaine 7
Le Khoomii ou chant de gorge mongol


Le « khoomii » ou chant de gorge est un type de chant diphonique ancestral qui consiste à reproduire des sons naturels comme l'écoulement de l'eau, le souffle du vent, l'écho des montagnes, le grondement du tonnerre, le chant des oiseaux, etc. Un chant diphonique se caractérise par une technique vocale qui permet de produire plusieurs notes simultanément au moyen d'un seul organe vocal en combinant divers types de voix et divers positionnement de langue ou des lèvres. Ainsi, l'interprète utilise sa gorge pour émettre un bourdon continu et profond, tandis qu'en se servant de sa langue pour contrôler l'air soufflé, il parvient à moduler la résonance en harmoniques plus aiguës.

 

PÉRIODE 2 : LES PERCUSSIONS


Un instrument de percussion — souvent appelé simplement percussion, au féminin — est un instrument de musique dont l'émission sonore résulte de la frappe ou du grattage d'une membrane ou d'un matériau résonnant. Les instruments de percussion ont probablement constitué les tout premiers instruments de musique et font partie intégrante de la plupart des genres musicaux. On les trouve en effet depuis la musique traditionnelle jusqu'à la musique classique.

Semaine 1
Groove Onkel

Le groupe Groove Onkel a été créé par Joachim Dölker dans le cadre de son enseignement de la batterie, des percussions et du rhythm'n groove à l'Institut für Musik d'Osnabruck, en Allemagne, en 2011 avec 7 de ses étudiants.
Cette prestation de rue débute avec des percussions corporelles : le corps humain est l'instrument de percussion par excellence, à la fois membranophone, cordophone et idiophone. Les percussions utilisées sont des poubelles et des objets tels que des cartons, objets du quotidien, noix de coco,...

Semaine 2
Tambours royaux ingoma - Burundi

Instrument symbolisant, le pouvoir, le tambour ingoma n’était utilisé, dans le passé, qu’à la cour du roi ou dans les grandes chefferies. Un groupe de tambourinaires était attaché à la personne du roi, le suivant dans ses déplacements à l’intérieur du pays, participant aux fêtes traditionnelles auxquelles il assistait (fête des semailles notamment), ou intervenant à certains moments de la journée royale- au réveil par exemple.
Le privilège de battre le tambour se transmettait de père en fils. Aujourd’hui, les tambourinaires continuent de se manifester à l’occasion de festivités diverses.
Un groupe d’une vingtaine de tambourinaires placés en demi-cercle commencent à jouer après les appels lancés par leur chef. Les tambourinaires viennent alors se placer à tour de rôle devant le tambour central, qu’ils battent en dansant, tandis que chacun des autres musiciens continue de jouer de son propre tambour. Les déclamations du musicien-danseur principal sont des louanges à l’autorité présente, dans l’espoir d’obtenir, au nom du groupe, une gratification (une vache par exemple).
Le groupe joue habituellement jusqu’à ce que chaque tambourinaire ait eu le temps de se manifester en soliste.

Semaine 3
Kodo – Tambours japonais

Le wadaiko (littéralement « tambour japonais ») est un art de jouer du tambour au Japon associé depuis longtemps à son histoire.

La pratique du wadaiko fait appel à un travail corporel exigeant demandé dans la pratique des arts martiaux : le « bon son » demande un ancrage et une stabilité du bassin.

En ce sens, le wadaiko peut être considéré, selon les sensibilités, comme une musique, un art martial, une méditation ou une danse.

Semaine 4
Top Secret Drum Corps

Le Top Secret Drum Corps est un groupe de percussions originaire de la ville de Bâle, en Suisse. Composé de vingt-cinq joueurs de tambour, ce corps non militaire est devenu célèbre grâce à sa prestation à l'Edinburgh Military Tattoo en 2003.

Semaine 5
Akutuk : percussions d'eau

Originaire du Cameroun, l’Akutuk est une technique de percussions aquatiques à mains nues qui se transmet entre femmes de génération en génération.

Semaine 6
Hang Massive : Once again

Le hang est un instrument de musique acoustique de la famille des idiophones inventé par Felix Rohner et Sabina Schärer à Berne en Suisse en 2000.
Hang Massive est un groupe composé de deux musiciens jouant du hang : le Britannique Danny Cudd et le Suédois Markus Johansson (dit Markus Offbeat).
Ils jouent ensemble depuis 2010 et ont acquis une notoriété mondiale en jouant dans plus de vingt pays depuis la création de leur ensemble.

PÉRIODE 3 : LA MUSIQUE À TRAVERS LE TEMPS

Semaine 1
La musique antique et médiévale
(-VI – 1400)

A partir du 11ème siècle des musiciens parcourent le pays. Ils portent différents noms selon les régions : les trouvères au nord de la Loire, qui s'exprimaient en langue d'oïl, troubadours au sud de la Loire, qui s'exprimaient en langue d'oc. Ils s’accompagnent de petits instruments faciles à transporter comme le luth, la flûte ou le tambourin.
Les thèmes les plus fréquents dans leurs chansons sont l'amour d’un Seigneur pour une dame inaccessible ou les exploits guerriers.

Semaine 2
La musique de la Renaissance

La musique de la Renaissance débute vers 1520 pour se finir en 1650 avec l'avènement de la musique baroque. C'est notamment durant cette époque que la polyphonie (combinaison de plusieurs voix ou parties mélodiques, dans une composition musicale) trouve son apogée.


Clément Janequin est un compositeur français (né à Châtellerault vers 1485 et mort à Paris entre janvier et avril 1558), connu pour les nombreuses chansons polyphoniques qu’il a composées. Dans ce morceau, "La guerre", c'est la victoire de François 1er à Marignan en 1515 qui est célébrée.

Semaine 3
La musique baroque

La musique baroque débute en Italie avec Monteverdi. La musique instrumentale se développe et devient autonome : elle ne se contente plus d'accompagner le chant.

C'est également durant cette période que des formes musicales , comme le concerto, apparaissent. Dans un concerto, un, ou plusieurs, soliste(s) joue(nt) le thème principal, tout en étant accompagné par l'orchestre, qui est chargé de le mettre en valeur.

Semaine 4
Le classisisme

En musique, le classicisme est la seconde moitié du XVIIIème siècle. Au milieu du XVIIIe siècle, à la mort de Jean Sébastien Bach, un tournant important s'établit. L'harmonie (écriture verticale : lignes d'accords) s'impose sur le contrepoint (écriture horizontale : lignes mélodiques). La composition devient plus libre, le style et les émotions de l'artiste apparaissent dans la musique des artistes : le classicisme est comme une transition entre le baroque et le romantisme. Le piano, l'orchestre symphonique et le quatuor à cordes voient progressivement le jour.

La Sérénade no 13 pour cordes en sol majeur ou Une petite musique de nuit K. 525 (Eine kleine Nachtmusik, en allemand) est une sérénade en sol majeur pour quintette à cordes composée par Mozart en 1787. Le premier mouvement joyeux de cette dernière sérénade du compositeur est un des grands œuvres les plus célèbres de l'histoire de la musique classique.

Semaine 5
Le romantisme

En musique, le romantisme désigne le type de musique qui domine du début du XIXe jusqu'au début du XXe siècle
La musique romantique vise à bouleverser l'émotion. Dès la fin de la période classique, les instruments changent, le piano (forte) remplace le clavecin, l'orchestration devient de plus en plus élaborée, certains instruments, comme le cor, se développent et les sonorités deviennent plus « colorées ».

Liebestraum est sans doute l’œuvre de Franz Liszt la plus célèbre. Elle est inspirée d'un Lied sur un poème de Ferdinand Freiligrath, "O Lieb, so lang du lieben kannst", "O aime, tant que tu peux aimer". Comme il le fait très souvent, Liszt va revenir sur la partition, et la transformer en une pièce pour piano, un Nocturne qu'il va intituler Liebestraum : Rêve d'amour, une œuvre qui chante l'amour mais qui dépasse tout ce qu'il aurait pu dire avec des mots. On peut supposer que Liszt fait ici référence à sa situation amoureuse difficile avec Marie d'Agoult, qu'il a rencontrée en 1832 .
En octobre 1839, Marie d’Agoult et le compositeur sont contraints de vivre leur amour à distance. Marie s’installe en France, tandis que Franz se dirige vers Vienne, d'où il va commencer une carrière de virtuose qui se terminera en 1847.

Semaine 6
La musique moderne

La musique moderne est celle de la fin du XIXe siècle vers 1870 jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. L’époque moderne est caractérisée par l’ère du développement de tout genre y compris dans les domaines techniques et artistiques de la musique. Le monde de la musique profite de cet élan et utilise les progrès technologiques de l’époque en faveur de son développement.

Igor Fiodorovitch Stravinsky, né le 17 juin 1882 à Oranienbaum en Russie et mort le 6 avril 1971 à New York aux États-Unis, est un compositeur, chef d'orchestre et pianiste russe de musique moderne, considéré comme l'un des compositeurs les plus influents du XXe siècle. Le Rossignol est un opéra en trois actes composé par Igor Stravinsky sur un livret du compositeur et de Stepan Mitoussov d'après le conte d'Andersen Le Rossignol et l'Empereur de Chine.

Semaine 7
La musique contemporaine

La musique contemporaine représente les différents courants de musique savante apparus après la fin de la Seconde Guerre mondiale. D'un point de vue strictement technique, on peut assimiler la naissance de la musique contemporaine avec l'éclatement du système tonal (c'est-à-dire la hiérarchisation des notes de la gamme, et tout ce qui en découle : harmonie, modulations...). La musique contemporaine bénéficie également des techniques électriques, électro-acoustiques puis informatiques.

 

Pierre Boulez, né le 26 mars 1925 à Montbrison et mort le 5 janvier 2016 à Baden-Baden, est un compositeur et chef d'orchestre français.

PÉRIODES 4 et 5 : CHANTS ET DANSES DU MONDE

Semaine 1 Le flamenco - Espagne

L'origine du flamenco est aujourd'hui encore un mystère. Cependant, la tradition de cet art s'est construite en Andalousie, au sud de l'Espagne. À présent répandu à travers le monde, le flamenco a été labellisé en 2010 «patrimoine culturel immatériel de l'humanité».

Le flamenco est une expression artistique et populaire de tradition orale articulée autour du chant, de la danse, de la guitare, et parfois, d’une base rythmique (percussions).
Toute la richesse de cet art provient de sa variété de styles (palos), dont les caractéristiques sont perceptibles dans les cycles rythmiques et les chants.

 

Semaine 2 Le fado - Portugal

Le fado est un genre musical portugais, constitué de chants populaires au thème mélancolique accompagné d'instruments à cordes pincées. Le chanteur de fado ou fadiste (fadista) exploite en général des thèmes récurrents : la saudade, l’amour inaccompli, la jalousie, la nostalgie des morts et du passé, la difficulté à vivre, le chagrin, l’exil… Ce chant fut d'abord chanté dans les quartiers populaires avant d'atteindre la bourgeoisie.

«Sodade» est une chanson de 1992, interprétée au Grand Rex (Paris), en avril 2004 par Césaria Evora:
Le terme « Sodade » est un mot de créole capverdien. Il vient de «saudade», qui est réputé comme l’un des mots portugais les plus difficiles à traduire. Le terme exprimerait une « tristesse empreinte de nostalgie, quand une personne se sent dépossédée de son passé ».
La chanson parle d’une séparation entre deux êtres qui s’aiment.
L’un est resté au Cap-Vert (São Nicolau, dans la chanson, est l’une des îles du Cap-Vert) et l’autre est parti pour São Tomé e Principe.
São Tomé est, comme le Cap-Vert, une ancienne colonie portugaise. C’est un archipel situé en face du Gabon. Jusqu’au début des années 70, de nombreux Cap-Verdiens se sont exilés à Sao Tomé pour échapper aux difficultés politiques et économiques de leur pays. L’exil était parfois volontaire, parfois forcé.

Semaine 3 Angklung - Indonésie

L'angklung est un instrument de musique indonésien en bambou, dont la sonorité est sans équivalent dans le monde entier. Chaque angklung ne peut produire qu'une seul son, ce qui le destine à un travail de groupe sans soliste.

Le pays Sunda est encore très attaché aux évocations nocturnes, telle cette "Ronde de nuit" (Rondo malam). Chaque angklung joue son propre rythme.

Semaine 4 Le didgeridoo - Australie

 

 

Au départ le didgeridoo est un tronc d’eucalyptus naturellement creusé par les termites et qui vient des Aborigènes d'Australie.
On ne connaît pas l’âge du didgeridoo avec précision mais c'est orobablement plusieurs milliers d'annnées avant J-C … Pour les Aborigènes il est là depuis la nuit des temps. Le didgeridoo est unanimement reconnu comme un des plus vieil instrument à vent au monde encore joué de nos jours. Les Aborigènes ont su préserver et transmettre cette connaissance.
Le didgeridoo est un instrument qui a la particularité de n’avoir qu’une seule note. Il existe donc des didgeridoos en mi, en do, en ré. Ainsi à la différence du violon par exemple, où le musicien varie ses notes, le joueur de didgeridoo s’appuie sur un unique bourdon (une seule note) pour en extraire les harmoniques naturelles, ce qui le rend très proche de la guimbarde et du chant diphonique.

Le didgeridoo n’a pas de piston, pas de cordes, pas de trous, pas d’anches… Cette simplicité tient d’une raison tout simple et évidente, si évidente qu’on ne le voit pas : le corps est l’instrument, le didgeridoo est l’amplificateur.


Semaine 5 Danse traditionnelle - Thaïlande

La danse est une forme d’expression très importante en Thaïlande. Elle se pratique depuis des centaines d’années et a contribué largement à façonner l’identité culturelle du pays. Même si elle se veut aujourd’hui moins prodigieuse qu’elle ne l’était dans les cours royales, la danse fait toujours partie intégrante du patrimoine thaïlandais.

Pratique ancestrale, la danse traditionnelle thaïlandaise est née il y a plus de 500 ans à l’époque du puissant royaume de Siam. A l’origine, la danse thaïlandaise se distinguait en deux catégories : la danse classique et le folklorique. La première était destinée à la cour royale et la seconde, aux paysans puisqu’à travers cet art, se racontait le quotidien des cultivateurs. Quoiqu’il en soit, les danses traditionnelles thaïlandaises ne se pratiquent pas n’importe comment. Ce sont des enchainements de mouvements qui ont tous un sens et une signification. Au total, on distingue six types de danses : le khon et le lakhon, les deux principaux, mais aussi le li-khe, le ram wong, la marionnette fantôme et le lakhon lek.

A l’inverse du Khon, la danse Lakhon se pratique principalement par les femmes, comme dans cette vidéo. C’est une danse qui requiert le haut du corps puisqu’elle se pratique surtout avec les mains donc chaque mouvement possède une signification bien précise. À travers cette danse traditionnelle, des histoires sont contées et contribuent à créer une sorte de pièce de théâtre des plus folkloriques.

Semaine 6 Musique traditionnelle des Andes - Bolivie

Dans les Andes, les mélodies sont marquées par le son de la zampoña (flûte de pan), du charango (petite guitare à 10 cordes aux notes aiguës, particulièrement typique de la région de Potosi mais répandue dans toute la Cordillère des Andes) et du kena (flûte à bec andin) .

Semaine 7 Danse du soleil - Amérindiens

La cérémonie de la danse « en regardant le soleil » appelée bien souvent, à tort, la danse du soleil est un rituel religieux pratiqué par plusieurs tribus amérindiennes d'Amérique du Nord. C’est l'un des rites les plus importants et les plus spectaculaires chez les Indiens des Plaines.
Elle a lieu une fois par an pendant le solstice d'été, durant la pleine lune, de fin juin ou début juillet. La célébration pouvait durer quatre à huit jours.



Elle entend représenter symboliquement la continuité qui existe entre la vie et la mort et affirmer que la mort n'était pas une fin mais le début d'un nouveau cycle.
Chaque tribu pratique ses propres rituels et ses propres danses, mais ces cérémonies possèdent de nombreux traits communs, comme la danse, les chants, les prières, le tambour, les visions, le jeûne et dans certains cas, l'auto-mutilation de la poitrine ou du dos.

Semaine 8 Sirtaki - Grèce

Le sirtaki n'est pas une danse authentiquement traditionnelle : il fut créé en 1964 par Jean Vassilis (alias Jacques Suissa) qui en élabora la chorégraphie complète. Les mouvements du Sirtaki sont exécutés sur trois rythmes distincts : Hassapiko lent, Hassapiko rapide et Rhassapo-serviko. La danse Hasápikos (qui veut dire la danse du boucher) est une danse traditionnelle des Grecs de Constantinople.

Eddie Barclay et Jean Vassilis baptisèrent la danse « Sirtaki » lors de la nuit du sirtaki au festival du cinéma à Cannes en 1965. Le sirtaki a atteint son apogée avec la musique d'accompagnement de Míkis Theodorákis, dans le célèbre film de Michael Cacoyannis Zorba le Grec.

Les pas esquissés dans la scène finale du film furent supervisés par le chorégraphe Giórgos Proviás. D'après l'attachée de presse Yanou Collart, le scénario prévoyait bien une danse traditionnelle, mais il en fut autrement en raison de la blessure de l'acteur Anthony Quinn, qui ne pouvait en exécuter correctement les pas. À la sortie du film, Jean Vassilis rebaptisé « Monsieur Sirtaki » promut le film Zorba Le Grec dans toute la France, inculqua cette danse éblouissante de folklore sur des modulations inédites aux plus grandes célébrités de l'époque et rendit le sirtaki célèbre dans le monde entier.


Le mot sirtáki est un diminutif du grec syrtos, désignant un groupe traditionnel de danses grecques avec un style particulier opposé au Pidikhtós, qui favorise le style sauté ou avec des rebonds. Malgré cela, le sirtáki incorpore aussi bien le syrtos (lent) que le pidikhtós (rapide).


Une caractéristique notable de cette musique est son tempo qui s'accélère progressivement, le rythme passant de 4/4 à 2/4. Les pas, lents et près du sol au début, deviennent plus légers et plus sautés.

Le sirtáki se danse en cercle ouvert ou en ligne, les mains sur les épaules des voisins. La formation en ligne est plus traditionnelle.